A l'occasion de la fin de mandat de Michel Fessler à la présidence du comité Cinéma/Fiction TV, nous avons voulu revenir avec lui sur ses moments forts, sa vision, et ses coups de coeur. Morceaux choisis

Michel Fessler est scénariste et travaille actuellement sur son premier long métrage, une adaptation en images réelles de Bambi, d’après le roman original de Félix Salten paru en 1923.

- Michel Fessler, vous avez présidé le comité cinéma/fiction tv pendant 3 ans, pourriez-vous nous parler rapidement de la manière dont vous avez travaillé pour remplir votre mission ?

D’abord, j’ai tout lu, tous les dossiers que les nombreux porteurs de projets nous ont soumis pendant ces 3 ans ! Et j’ai adoré cela. J'étais curieux de voir les sujets des œuvres arriver sur nos bureaux et de repérer les grands sujets sociétaux qui font les grands films et les belles séries.
Et j’ai eu la chance de présider un comité composé d’experts dans leur domaine, avec des avis tranchés, des visions et sensibilités différentes ce qui nous a permis d’avoir bon nombre de discussions passionnantes sur les projets. Si je devais résumer ces 3 ans en 3 mots, je dirais fierté, écoute et chance.

- En 3 ans, votre comité a soutenu un grand nombre d’œuvres, l’une d’entre elles vous a-t-elle marqué ? Et pourquoi ?

Beaucoup de projets ont été marquants tant sur les sujets que sur l’approche artistique, mais si je ne devais en retenir qu’un seul, ce serait Saint Omer, le film d’Alice Diop ! Ce projet est arrivé dans notre comité dès l’écriture, avec un sujet très difficile et des discussions nombreuses au sein du comité. Nous avons soutenu Alice Diop dès le début et Pictanovo a grandement contribué à ce que le film voit le jour puisqu’ensuite le film a été accompagné en développement et en production. Alors lorsqu’elle a ensuite été recompensée à la Mostra de Venise ainsi qu’aux Césars, j’ai été très ému et j’ai eu le sentiment du travail bien fait !

- Vous êtes un scénariste reconnu, mais également écrivain, pouvez-vous nous pitcher votre nouveau livre « Le sang des miroirs » en quelques lignes ?

C’est un livre de confinement ! Comme beaucoup, j’ai profité de cette période hors norme pour écrire. Cela aurait pu être un scénario, mais c’est un roman.

Le Sang des miroirs (Éditions Télémaque) met en scène le premier grand vol industriel de l’histoire : celui du secret de fabrication des miroirs vénitiens par la France, sur ordre de Louis XIV, ulcéré d’avoir à dépenser des fortunes et ruiner le royaume, pour parachever la galerie des Glaces de son palais de Versailles en pleine construction. La Sérénissime n’est naturellement pas disposée à se laisser dépouiller sans coup férir et le jeune peintre français, assistant du peintre Le Brun, chargé bien malgré lui de cette mission, va vite en éprouver les dangers.

À la différence du scénario, l'écriture romanesque m’a donné la sensation d'être tout à la fois, l'acteur, le réalisateur, le monteur et le musicien de son propre film ! Et j’ai eu le sentiment de redonner à Venise une petite partie de l’admiration sans borne que je lui porte !

Scénariste accompli, Michel Fessler a écrit et co-écrit plus d’une trentaine de films français comme internationaux. Trois films auxquels il a collaboré ont été nominés aux oscars : Ridicule, Farinelli, The March of the Penguins. Amoureux du cinéma, des histoires et des acteurs, il aime varier les genres, aventure et drame intime et psychologique.

Proche du cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh, il adapte le célèbre roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique avec Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel.

Sa complicité avec le cinéaste Joël Farges l’emmène écrire au bout du monde où ensemble, ils coécrivent en Sibérie Serko, puis dans l’Himalaya une adaptation le journal d’Alexandra David Neel, pour Arte et France Télévisions, J’irai au pays des Neiges avec Dominique Blanc.

Michel Fessler a grandi toute son enfance en Centre-Afrique et au Sénégal, ce qui a beaucoup inspiré sa passion pour le cinéma. Il a écrit l’histoire de Man to Man le film de Régis Wargnier, cette épopée africaine qui mêle pygmées et écossais à la fin du de 19ème siècle, premier script de langue anglaise avec Joseph Fiennes, Kristin Scott Thomas et Hugh Bonneville…
Il a aussi écrit pour l’animation L’Enfant qui voulait être un Ours, du grand cinéaste danois d’animation Jannik Astrup et Le Petit Nicolas un scénario co-écrit avec Anne Goscinny.

Contact

Clémence Dupré
Communication
Tel: 03 20 28 53 55
Portable : 06 83 31 77 46
Email: cdupre@pictanovo.com

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