Un tournage d’ampleur internationale
Très attendue, 28 ans après la sortie du long métrage de Claude Berri, la série Germinal, produite par la société internationale Banijay, sera diffusée cet automne sur France 2 !
Aux commandes de ce projet ambitieux, soutenu par Pictanovo avec l'aide de la Région Hauts-de-France, nous retrouvons le talentueux David Hourregue (Skam, Cut !). Il s’attaque aux 6 épisodes en posant ses caméras dans les Hauts-de-France.
Thierry Godard, Guillaume de Tonquédec, Jonas Bloquet, Pascale Arbillot, Louis Peres, Alix 
Poisson et Sami Bouajila figurent au casting de cette adaptation moderne et audacieuse de l'œuvre d'Emile Zola.
Les chiffres relatifs à cette production témoignent de l’ampleur du tournage, avec pas moins de 2400 figurants, 150 techniciens, pour la plupart de la région, 59 rôles et 73 jours de tournage sur 10 sites de décors différents.
Alors, quoi de mieux que le site d’Arenberg Créative Mine, qui accueillit à l’époque, le tournage de Claude Berri, pour aller à la rencontre de l’équipe de production !
Nous avons rendez-vous avec Pauline Gil qui va nous parler de son rôle, pour l'instant encore trop méconnu, sur le tournage : elle est référente en écoproduction.
L’écoproduction au cœur du tournage, le tournage au cœur de la mine
L'écoproduction, c’est le fait de favoriser l’introduction de pratiques respectueuses de l'environnement pendant les tournages, d’avoir une économie plus vertueuse, plus circulaire, plus locale.
Pauline est l'ancienne coordinatrice du collectif Ecoprod qui rassemble des ressources, des outils, des fiches pratiques ainsi qu’un calculateur carbone, pour aider les productions à tendre vers ces "bonnes" pratiques.
Concrètement au quotidien, sur le tournage de Germinal, son rôle va être de réduire tous les déchets. "J’ai identifié les déchets pour chaque corps de métiers (régie, caméra, costume…), je me renseigne, je fais beaucoup de recherches pour leur proposer des solutions afin que tout ne termine pas à la déchèterie".
Voici quelques exemple pour mieux comprendre l'importance d'un tel poste :
- La quasi totalité des décors construits trouvera une seconde vie dans des musés ou dans les sites qui ont accueilli le tournage.
"C’est mon rôle de mettre en relation les différents corps de métier, par exemple j’ai demandé au chef décorateur ce qu’il allait faire des éléments construits en vrai charbon et j’ai proposé à l’« expert mine » de les récupérer. Il est ravi, les musées aussi, c’est réutilisé et ça ne finit pas à la poubelle !".
- Grâce à Pauline l’équipe a également la chance de manger plus sainement, puisqu’elle a mis en place un partenariat avec un magasin local de nourriture biologique, négociant une remise qui "permet à la production de ne pas payer plus cher". Un repas végétarien est au menu une fois par semaine et les bio déchets sont récupérés via une association locale.
« J’essaie de sensibiliser, de proposer des alternatives qui paraissent plus coûteuses au départ mais qui sont rentabilisées sur la longueur du tournage ».
- Pauline a, par exemple, négocié un partenariat avec une entreprise de masques réutilisables.
- Les techniciens et les comédiens principaux sont désormais équipés d’un mug et d’une gourde : "la machine à café à grains a remplacé la machine à dosettes individuelles, la fontaine à eau a 
remplacé les bouteilles en plastique".
- Les fumeurs sont également concernés, puisqu’ils ont, chacun, un cendrier de poche et leurs mégots sont ensuite collectés et recyclés.
- Le recyclage trouve aussi sa place à la régie coiffure/maquillage : "les cheveux sont collectés puis recyclés par une entreprise pour en faire de l’engrais." Des lingettes de démaquillage en tissu sont préférées aux disques de coton à usage unique.
- L’écoproduction s’invite même au plus proche de l’intimité puisque les toilettes chimiques sont désormais remplacées par des toilettes sèches, plus grandes, moins "odorantes" et moins coûteuses !
"ça peut même faire des économies au producteur, à partir du moment où toute la logistique est bien pensée et mise en place".
Et ça marche : l’équipe vient lui poser des questions, la plupart jouent le jeu et sont curieux des méthodes utilisées. Ils échangent et c'est, par exemple, la cheffe coiffeuse de la figuration, Véronique Marchand, qui apporta l'idée de valoriser les cheveux coupés en les recyclant.
Pauline avoue tout de même que "les réflexes, les habitudes sont très compliqués à faire évoluer, je ne veux pas « fliquer » mais je suis là pour donner des clés et petit à petit j’espère créer un déclic."
Elle alerte notamment à coup de comparaisons "mon bilan comprendra des chiffres chocs, je sais par exemple qu’un tournage de cette ampleur représente plusieurs tours du monde en termes de kilomètres parcourus". Effectivement elle peut créer le déclic !
Militante optimiste, elle conclut "j’espère que mon poste de référent en écoproduction n’existera plus dans quelques années, que les équipes n’auront plus besoin de moi, qu’ils auront changé leurs habitudes et que le modèle « normal » pour faire du cinéma, sera celui-ci. C’est un des enjeux du développement durable de demain".
Nous repartons d’Arenberg Créative Mine, avec la sensation d’avoir appris des choses, de voir que des modèles établis et ancrés peuvent toujours évoluer.
Précisons que l'écoproduction a été rendue possible sur ce projet, grâce à une synergie et un objectif commun présents du côté de la production et des techniciens. C'est une volonté forte du diffuseur France 2 et du producteur Banijay d'intégrer, de plus en plus, ces démarches dans leurs projets. En choisissant un directeur de production concerné par le sujet, en l'occurrence Nicolas Trabaud, ils ont pu impulser cette dynamique autour de l'écoproduction tout au long du tournage, et nous les en félicitons, bravo à eux !
Nous ne pourrions pas terminer cet article sans mettre à l’honneur le site d’Arenberg Créative Mine qui accueille depuis octobre l'équipe de tournage.
On nous parle de "conditions studio, à ciel ouvert" et c’est vrai, le site est entièrement privatisé : les studios, qui accueillent trois décors d’envergure construits sur place deux mois avant le démarrage du tournage, les régies, les loges, les bureaux administratifs, les extérieurs, le parvis et le parking : la production occupe largement les 17 hectares en façade !
Initialement venus pour filmer dans des conditions très réalistes les extérieurs de cet ancien site minier, la production a trouvé une offre de tournage bien plus large avec ses 7 lieux de décors différents dont deux studios équipés, permettant aux équipes de prendre entièrement possession du lieu.
En tant que facilitateur, l’équipe d’Arenberg Créative Mine a permis à la production de tourner dans les meilleures conditions en s’adaptant quand cela était nécessaire et en répondant aux 
différentes demandes.
Le site, emblème du Bassin minier Patrimoine mondial de l’Unesco et géré par la CAPH (Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut), espère un impact fort, en termes de notoriété, auprès des professionnels du métier. Le tournage de Germinal a régulièrement été couvert par la presse locale et nationale. "C’est une des meilleures cartes de visite qui soit !" nous précise Hélène Helle, directrice du site.
"Le projet de reconversion prend son sens, les espaces sont loués, c’est une vraie activité". Et si l'on ne devait retenir qu'une chose à propos du lieu ? "Vous êtes dans un site unique, venez vivre une expérience unique, nous avons les moyens d’accueillir tous type de tournages !". Le message est passé !
Vous cherchez un studio pour votre prochain tournage ? Cliquez ici pour en savoir plus sur l'offre que propose Arenberg Creative Mine.
Une série produite par Banijay Studios France en coproduction avec Pictanovo, avec le soutien de la Région Hauts-de-France et en partenariat avec le CNC, avec la participation de France Télévisions, en collaboration avec Rai Fiction, Salto avec le soutien de la Procirep - Société des producteurs, avec le soutien de l'Angoa avec la participation du CNC.
Distribué par Banijay Rights.
© Banijay Studios France - Pictanovo - 2021